mardi 15 novembre 2022

les tisserands du Santerre

 conférence le 19 novembre 2022

Les tisserands du pays du Santerre au XVIIIe siècle


Des tisserands dans le Santerre au XVIIIe siècle ? En réalité, on parlait alors plutôt des badestamiers, c'est-à-dire des fabricants de bas d’estame, ou d’étame, une étoffe de laine particulière, massivement importée de Flandre et destinée à vêtir les Français ; les hommes portaient alors tous des culottes et des bas de laine.

Ainsi, on peut dire que pendant près d'un siècle, les habitants du Santerre ont habillé le royaume de France, et même davantage puisqu'une partie de la production était exportée jusqu'en Nouvelle-France, au Canada.

À Moreuil, à Hangest, à Rosières, un peu partout dans le plat pays, de longues heures durant, les hommes actionnaient d'imposants métiers à tisser dans leurs ateliers, métiers fabriqués par les serruriers locaux.

De leur côté, les femmes filaient inlassablement la laine sur le rouet, à domicile ou dans les manufactures dont la plus ancienne et la plus dynamique aux environs de Montdidier fut sans conteste celle des frères Sénart, au Plessier-Rozainvillers.

Artisans l'hiver, paysans à la belle saison, les badestamiers du Santerre se trouvaient au contact des manufacturiers flamands dont ils dépendaient pour la laine, et des colporteurs normands qui acheminaient les aiguilles en fer de leurs métiers à tisser.

Reste à découvrir cette population aussi attachante qu’oubliée et dont, pour beaucoup, nous sommes les héritiers.

Hervé Bennezon

 

 

jeudi 10 novembre 2022

de l'écolier au travailleur

 EXPOSITION - 14-25 novembre 2022

Hôtel de Ville de Montdidier


L’association MÉMOIRE DU SANTERRE propose aux communes et aux établissements
scolaires l’exposition « DE L’ÉCOLIER AU TRAVAILLEUR ».
C’étaient les années 50, au sortir de la guerre, dans un environnent où la vie était encore
bien rude, les destructions encore bien visibles, mais où les usines se relevaient et donnaient
du travail à qui était courageux et en bonne santé !
L’association a recueilli les souvenirs de ceux qui commençaient à travailler à 14 ans. C’était
urgent ! Ils ont autour de 80 ans aujourd’hui ! Mais ils se souviennent de ce moment bien
précis où ils ont abandonné le cartable, un soir, et sont entrés au travail le lendemain, pour
certains d’entre eux.
Neuf histoires personnelles seront exposées et illustrées, et quelques panneaux décriront
l’environnement de ces histoires.
Un livre, reprenant les panneaux de l’exposition et leurs illustrations sera proposé. Destiné à un large public, il a été conçu pour intéresser particulièrement les jeunes des écoles et
collèges, grâce à ses illustrations. C’est un parfait complément à la visite de l’exposition, un support pérenne pour fixer le souvenir de la génération des grands-parents de la jeunesse actuelle, pour comprendre son histoire, ses valeurs, son identité.

Et, le 19 novembre, conférence :